Allons-nous survivre à la césarienne?

Bien que cela paraisse un peu alarmiste, c'est la question posée par l'obstétricien français Michel Odent, défenseur absolu de l'accouchement humanisé, aux Suavinex Professional Days "Nouvelles tendances à la naissance et importance de l'amour" destinées aux sages-femmes qui ont été réalisées à Barcelone.

Je crois que si le nombre de césariennes est en augmentation en Espagne et dans le reste du monde, il ne faut pas non plus être aussi apocalyptique. Nous y survivrons, du moins je l'espère, que les nouvelles stratégies visant à une naissance plus naturelle seront efficaces. Je ne veux pas penser que deux enfants sur trois naîtront par césarienne au cours de la prochaine décennie.

Pour cela, il est essentiel de réduire les interventions médicales lors de l'accouchement et de le traiter comme un fait physiologique et non comme une opération de l'appendicite.

Attention, ne parlons pas de césarienne comme du mauvais film, il est souvent nécessaire de sauver des vies. Le conflit survient lorsque cette méthode exceptionnelle devient une routine, car elle peut être plus sûre du point de vue médical.

Selon le professeur de sociologie de l'Université d'Alicante, Raúl Ruiz Callado, également présent à la conférence, les causes de l'augmentation du nombre de césariennes sont dues à l'augmentation de l'âge moyen à la maternité des femmes espagnoles en général, ainsi qu'à une plus grande présence des césariennes privées sont généralement choisies par précaution dans les centres privés. "C'est l'application à la santé de l'organisation scientifique du travail", dit-il.

Pour sa part, Odent a parlé lors de la réunion de la nécessité de proposer une nouvelle tendance de la naissance. Il est essentiel que les sages-femmes accordent un soutien maternel aux femmes au moment de l'accouchement et que la présence du gynécologue ne se produise que dans des situations spéciales.

J'y suis totalement favorable, en fait j'ai toujours défendu la nécessité de revenir à une naissance plus naturelle, mais surtout à la naissance que chaque femme choisit.